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PRÉVENTION-SANTÉ AgriCare 53, un dispositif innovant disponible en Mayenne

En place depuis novembre 2024, AgriCare 53 a officiellement été lancé à Laval le 7 mai. De g. à dte et de bas en haut : Benoît Faucon et Nelly Loupy (CDA 53), Delphine Dubois (conseillère CRA PL), Annick Poulard (présidente MSA 53), Dr Fuzeau (MSA 53), Dr Pouteau (CH Laval), Sébastien Tréguenard (CH Laval) et le Dr Champagne (CH Laval).

Porté par l’hôpital de Laval, ce programme s’adresse aux exploitants agricoles. Il leur permet de bénéficier d’un bilan de santé complet durant une journée. Unique en France, il inclut également un volet « recherche clinique ».

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La distance, le temps, la météo, les imprévus du métier… quand on parle d’accès aux soins, les cheffes et chefs d’exploitation agricole ont clairement des contraintes. « AgriCare 53 les prend en compte comme il prend en compte les risques spécifiques liés au métier d’agriculteur », a indiqué le Dr Lise-Marie Pouteau, médecin néphrologue, le 7 mai dernier, lors de la présentation de ce tout nouveau dispositif dont elle est la cheville ouvrière.

Porté par le centre hospitalier de Laval, AgriCare 53 se déploie depuis novembre 2024, en partenariat avec la MSA (Mutualité sociale agricole) et la chambre d’agriculture.

Un bilan de santé complet

Depuis la mise en place de cette initiative, une vingtaine de responsables d’exploitation en ont bénéficié. Ils seront une quarantaine d’ici la fin juin.

Pour tous, le dispositif se matérialise par une journée d’hospitalisation dédiée à un bilan de santé. Celui-ci inclut des consultations dites de « santé universelle » (mesure de la pression artérielle, examen clinique, bilan sanguin, examen d’urines, consultation ophtalmologique, dermatologique, gynécologique, bilan dentaire avec imagerie et mise à jour du carnet vaccinal) et d’autres, ciblées, décidées à partir d’un questionnaire préalable.

L'accès à la consultation se fait sur demande du médecin traitant ou sur invitation de la MSA. Jusqu’ici, pour déterminer les bénéficiaires, « nous avons croisé des données personnelles (ressortissant sans ou avec un niveau très faible de prescriptions-remboursements sur un temps jugé long) et des données territoriales », précise le Dr Christophe Fuzeau, son médecin-chef.

Des données en cours d’analyse

AgriCare 53 a été créé pour rapprocher les exploitants agricoles des soins mais l’hôpital de Laval y a inclus un volet « recherche clinique ». « D’abord parce la population agricole a, là aussi, des spécificités. Ensuite parce que c’est aussi pour nous un moyen de gagner en attractivité, en particulier auprès des internes et des professeurs de CHU », évoque Sébastien Tréguenard, son directeur.

Concrètement, dans le cadre de ce volet, un interne en médecine analyse déjà les premières données d’AgriCare 53 pour une thèse sur les troubles musculosquelettiques (TMS). D’autres travaux pourraient suivre.

Un essai à transformer

Unique en France, innovant, AgriCare 53 a tout pour séduire. Depuis son lancement, l’hôpital de Laval a déjà organisé quatre journées de bilans.

Trois autres sont prévues en mai et juin et, à l’exception de la consultation dermatologique – assurée par un spécialiste du CHU d’Angers (49) –, toutes les autres sont prises en charge en interne.

Le département compte 6 800 cheffes et chefs d’entreprise agricole, mais le dispositif s’adresse aussi aux personnes ayant travaillé en milieu agricole. « Le principal frein que je vois à son développement est organisationnel », se soucie d’ores et déjà Sébastien Tréguenard, directeur du centre hospitalier de Laval.

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